Le temps de l'Avent

Le temps de l’Avent qui commence aujourd’hui nous invite à préparer notre cœur à la venue du Seigneur. Sa venue, il y a deux milles ans en notre humanité, mais aussi sa venue future, à la fin des temps et c’est à elle que l’Evangile de ce jour fait allusion, nous invitant à veiller pour ne pas nous laisser surprendre. Veiller, c'est-à-dire rester attentifs, nous préparer, être vigilant, nous réveiller de nos lassitudes et habitudes qui endorment en nous l’élan et la passion.

Mais il est une autre venue, discrète mais plus proche de nous. C’est la venue de Jésus en nos cœurs par sont Esprit Saint.

« Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui. » nous dit Jésus en Jean 14.

Dieu est déjà venu en notre humanité dans la nuit du premier Noël et depuis il vient en chacun de nous faire sa demeure. Il vient habiter, faire son nid, en notre cœur. Il est là présent, aussi discret qu’à Bethleem au fond de la crèche, mais bien présent.

St Augustin qui avait cherché Dieu dans les philosophes et les poètes à fini par découvrir que Dieu habitait tout simplement son cœur. Il écrit : « Mais toi, tu étais plus intime que l'intime de moi-même, et plus élevé que les cimes de moi-même. »

En ce temps de l’Avent je crois qui si nous voulons nous préparer à célébrer dignement la première venu de notre Dieu en notre humanité il nous faut tout d’abord prendre conscience de sa présence déjà au plus profond de notre être. Prendre conscience de sa présence, entrer en dialogue avec lui, lui rendre grâce pour ce miracle, et le laisser occuper de plus en plus de place en nos cœurs et en nos vies. Lui permettre d’éclairer, de guider notre regard. De remplir notre cœur de son amour, de nous apprendre à aimer comme il nous aime. De nous donner la force de participer activement à la construction, autour de nous, de son royaume de paix, de justice et d’amour.

Ce temps de l’Avent nous est donné pour laisser la petite lumière de Bethleem grandir en notre cœur, et finir par l’illuminer de la lumière étincelante de son amour.

Pour cela il faut aussi que la demeure que nous lui offrons soit digne de lui. Et comme nous y invite St Paul il nous faut y faire un peu de ménage : « La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. conduisons-nous honnêtement, comme on le fait en plein jour, sans orgies ni beuveries, sans luxure ni débauches, sans rivalité ni jalousie, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ. »

Se laisser revêtir par le Christ c’est peut-être adopter une vie de simplicité et de vérité. Une simplicité de vie à l’image de celle de la crèche de Bethléem. Loin des tumultes et bruits de la consommation à outrance vers laquelle notre société occidentale nous pousse pour préparer et fêter un Noël si éloigné du premier.

En ses jours qui nous séparent de cette grande fête ouvrons nos cœurs à la simplicité, à l’humilité, à la pauvreté de la crèche pour accueillir comme il se doit celui qui déjà habite notre cœur et veut y faire rayonner sa lumière d’amour, de partage et de paix.